[Sâr Calon : Grande salle] Un coup de poignard

Sar Calon, un matin de Printemps où on pourrait presque entendre le chant des oiseaux. Mais dans ce pays où règne l'emprise de Sauron, le Seigneur des Ténèbres il n'y a aucune harmonie et seule la haine et la soif de pouvoir sont maîtres de cette terre.
La forteresse paraissait pourtant rayonnante grâce à cette luminosité généreuse qui marque la fin de l'hiver et le début du Printemps avec ses premières chaleurs.
Le rythme de vie était le même dans la cité, avec d'une part les sentinelles qui étaient postées à chaque tour de garde, puis les patrouilles qui soit effectuées des rondes ou soit elles s'entrainaient. Et les villageois ...
Une silhouette avançait à vive allure vers la forteresse et une sentinelle observait son approche avec une attention particulière.

- Capitaine ! Venez voir je crois qu'on a quelque chose dehors ...

Le capitaine monta dans la tour de garde et il observa à son tour cette étrange silhouette qui était désormais très proche de la forteresse. Mais la luminosité était telle qu'ils ne purent observer avec précision l'individu pour savoir qui il était.
C'est alors que le capitaine appela un archer afin de supprimer la cible s'il s'avère que c'est un ennemi.
L'archer se tenait prêt à tirer quand il désarma son arc et dit au capitaine :

- Excusez moi capitaine, j'ai un doute. Il me semble que c'est l'un des nôtres.

Le capitaine écouta son soldat mais il insista plusieurs fois pour être sur de l'information de l'archer.
Et c'est alors qu'une voix criait :

- Ne tirez pas ! ne tirez pas !! je suis l'un des vôtres !!!

C'est alors que les portes s'ouvrirent et le soldat se précipita vers la fontaine pour boire un peu d'eau afin de se désaltérer.
Le capitaine s'avança vers lui et lui demanda son identité.

- Qui es tu ? je n'ai pas le souvenir de t'avoir vu dans un de mes régiments ...

- J'ai été envoyé par notre bon roi pour accompagner le lieutenant Dartoris à Cair Andros afin d'espionner les Gondoriens.

- Oui d'ailleurs où est Dartoris ? j'aurai aimé m'entretenir avec lui ...

- C'est là tout le problème capitaine, je dois absolument parler au roi.

Le soldat fut préalablement nettoyé et on lui donna des habits neufs et une armure neuve avant de se présenter au roi avec une telle tenue qui risquerait non seulement de le mettre en colère, mais de projeter tout son courroux sur ce pauvre soldat.
Le soldat est escorté par le capitaine et 2 gardes royaux orientaux, ils pénétrèrent ensemble dans la grande salle et il y avait Malnor et 2 autres sbires à lui qui discutaient auprès de cartes de la Terre du Milieu.

- Sire, pardon de vous déranger. Je viens vous apporter ce qu'il reste de la mission Cair Andros ...

Malnor se retourna et vit juste ce soldat, qui n'osa affronter le regard du roi. Malnor ne savait pas quoi dire à l'instant présent alors il demande tout simplement au soldat ce qu'il c'est passé.

- Votre majesté, ce qui vient d'arriver à notre Lieutenant est un drame. Il a été exécute par les hommes du Gondor alors qu'il avait réussi à pénétrer dans Cair Andros, il s'est malheureusement fait démasquer. Nous avons été témoin de la joie de tout un peuple après l'exécution du Lieutenant Dartoris, mais croyez moi, Sire, que ma haine était sans pareille ...

Il se fit couper aussitôt par Malnor

- Alors pourquoi tu ne l'as pas vengé ?!

Le soldat ne savait pas quoi répondre, mais Malnor s'apaisa un instant et lui demanda de continuer.

- C'est alors que nous décidons avec mon collègue de rejoindre immédiatement Sar Calon à grands pas, mais on a malheureusement été intercepté par une bande de rôdeurs. Ils ont tué mon compagnon et il s'est sacrifié pour que je puisse vous transmettre ce message, votre majesté.

Il y eu un profond silence dans la salle, personne n'était en mesure de prendre la parole au risque de se faire rabaisser plus bas que terre par Malnor. Le roi avait les yeux rivés vers le sol, on aurait cru à un instant qu'il versait une larme, mais on sentit toute sa haine qui l'animait.
Il leva la tête, regarda le soldat et le capitaine et il dit :

- C'est pas grave. Dartoris a fait ce qu'il pouvait, je n'aurais pas du l'envoyer dans la gueule du loup. C'est ma faute. Je tiens à m'excuser publiquement de son sort et nous allons célébrer ses funérailles même si nous n'avons pas son corps.
Maintenant, une chose est claire, ça va être la guerre !!! je veux que des patrouilles partent sur le champ le long de nos frontières et qu'elles établissent des périmètres de sécurité. Les hommes vont payer pour ce qu'ils ont fait, je ne tolère pas l'échec. Je vais m'occuper de leur cas.
Capitaine ! allez prévenir tous vos compères et dès demain à la première heure nous ferons un conseil de guerre.
Maintenant je ne veux plus vous voir, partez !

Le charme du Printemps s'en allait et on voyait d'énormes nuages qui s'amoncellaient sur la montagne. Un orage allait éclater ...

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» Le début d'une grande aventure !